Les glaïeuls étaient la fleur fétiche du frère FlorentienIl les cultivait avec amour
Et les exposait avec art lors des professions religieuses de ses n0vices
Frère Florentien (Richard Piché) -1913-1991
Il n’en demeure pas moins un géant dont la vigueur a donné beaucoup d’élan à ceux qui l’on connu et dont l’image restera un symbole de la vitalité de cette ère et des amours profondes qui l’ont marquée.
Et les exposait avec art lors des professions religieuses de ses n0vices
Frère Florentien (Richard Piché) -1913-1991
Quoique tout fleuri, le cursus de vie du frère Florentien est à la fois impressionnant et troublant.
Né à Ste-Agricole, petite municipalité voisine de Ste-Agathe-des-Monts, en 1913, il entre au Juvénat de St-Hyacinthe au mois de janvier 1928. Il complète sa formation en deux ans et demi et est nommé professeur à l’Académie Meilleur où il enseignera de 1931 à 1942. Après avoir passé trois ans comme professeur au Juvénat, et âgé seulement de trente-deux ans, il est nommé Maître des novices, poste qu’il occupera pendant quatorze ans. Puis, il est nommé provincial en 1965. C’est le début des grandes tourmentes où plus rien n’est plus pareil. De 1972 à 1979, il sera au service de Mgr Sanschagrin, évêque de St-Hyacinthe, à titre de cérémoniaire épiscopal.
En 1981, profondément affecté par les bouleversements que connaît la communauté et surtout par le grand nombre de ses anciens novices qui retournent à la vie séculière, il prend sa retraite dans le silence et l’amertume. Il n’est alors plus l’ombre de lui-même, et il passera les dix dernières années de sa vie dans une pénible solitude.
J’ai connu le frère Florentien au meilleur de sa forme, alors qu’il était, tant au Juvénat qu’au Noviciat, la coqueluche et l’idéal des jeunes dont il avait la charge. Il réussissait tout ce qu’il entreprenait et son empathie naturelle créait dans son entourage une atmosphère empreinte de joyeuse cordialité.
Maître des novices à trente-deux ans, il sut, sans coup férir, apporter dans ce milieu si traditionnellement figé les réformes que lui dictait son gros bon sens.
Au début des années 60, j’ai été professeur au Noviciat alors qu’il y était Maître des novices depuis 1946. Les profondes transformations que nous avons connues avaient déjà donné des signes de turbulence. Même si on avait, lui et moi, une conception de la vie religieuse diamétralement opposée, il m’a toujours manifesté beaucoup d’attention et de sympathie. Au Noviciat, il était à l’aise comme un poisson dans l’eau.
En 1965, il hésita beaucoup avant d’accepter la charge du provincialat qu’on lui demandait d’assumer. "Seigneur, si c'est possible, que ce calice s'éloigne de moi!" fut sa prière intense et persistante. Mais en bon religieux il ajoutait : "Cependant, que votre volonté soit faite et non la mienne!"
On a tous souvent la faiblesse de ses forces. Lui, il avait développé tellement d’amour pour sa communauté et tellement d’attachement envers les novices qu’il avait formés que le temps de la décroissance et chaque départ d’un frère le démolissaient et le rendaient taciturne pendant plusieurs jours.
Ce religieux si jovialement serein et si profondément engagé devint, à la grande tristesse de son entourage, un homme faible, amer et profondément déçu. Ça faisait mal au cœur, nous confie son biographe, de le voir ainsi affecté d’une intense et incurable souffrance.
Né à Ste-Agricole, petite municipalité voisine de Ste-Agathe-des-Monts, en 1913, il entre au Juvénat de St-Hyacinthe au mois de janvier 1928. Il complète sa formation en deux ans et demi et est nommé professeur à l’Académie Meilleur où il enseignera de 1931 à 1942. Après avoir passé trois ans comme professeur au Juvénat, et âgé seulement de trente-deux ans, il est nommé Maître des novices, poste qu’il occupera pendant quatorze ans. Puis, il est nommé provincial en 1965. C’est le début des grandes tourmentes où plus rien n’est plus pareil. De 1972 à 1979, il sera au service de Mgr Sanschagrin, évêque de St-Hyacinthe, à titre de cérémoniaire épiscopal.
En 1981, profondément affecté par les bouleversements que connaît la communauté et surtout par le grand nombre de ses anciens novices qui retournent à la vie séculière, il prend sa retraite dans le silence et l’amertume. Il n’est alors plus l’ombre de lui-même, et il passera les dix dernières années de sa vie dans une pénible solitude.
J’ai connu le frère Florentien au meilleur de sa forme, alors qu’il était, tant au Juvénat qu’au Noviciat, la coqueluche et l’idéal des jeunes dont il avait la charge. Il réussissait tout ce qu’il entreprenait et son empathie naturelle créait dans son entourage une atmosphère empreinte de joyeuse cordialité.
Maître des novices à trente-deux ans, il sut, sans coup férir, apporter dans ce milieu si traditionnellement figé les réformes que lui dictait son gros bon sens.
Au début des années 60, j’ai été professeur au Noviciat alors qu’il y était Maître des novices depuis 1946. Les profondes transformations que nous avons connues avaient déjà donné des signes de turbulence. Même si on avait, lui et moi, une conception de la vie religieuse diamétralement opposée, il m’a toujours manifesté beaucoup d’attention et de sympathie. Au Noviciat, il était à l’aise comme un poisson dans l’eau.
En 1965, il hésita beaucoup avant d’accepter la charge du provincialat qu’on lui demandait d’assumer. "Seigneur, si c'est possible, que ce calice s'éloigne de moi!" fut sa prière intense et persistante. Mais en bon religieux il ajoutait : "Cependant, que votre volonté soit faite et non la mienne!"
On a tous souvent la faiblesse de ses forces. Lui, il avait développé tellement d’amour pour sa communauté et tellement d’attachement envers les novices qu’il avait formés que le temps de la décroissance et chaque départ d’un frère le démolissaient et le rendaient taciturne pendant plusieurs jours.
Ce religieux si jovialement serein et si profondément engagé devint, à la grande tristesse de son entourage, un homme faible, amer et profondément déçu. Ça faisait mal au cœur, nous confie son biographe, de le voir ainsi affecté d’une intense et incurable souffrance.
Il n’en demeure pas moins un géant dont la vigueur a donné beaucoup d’élan à ceux qui l’on connu et dont l’image restera un symbole de la vitalité de cette ère et des amours profondes qui l’ont marquée.
Est-ce que quelqu'un saurait les noms de ses parents ?
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