Le 4 février 1945, après une retraite de trois jours, nous nous étions 43 juvénistes à recevoir, dans la grande chapelle du Mont-Sacré-Coeur, l'insigne distinctif des postulants: un écusson des Frères du Sacré-Coeur épinglé sur notre cravate noire. Ce même jour il y aura une soirée à la salle académique en notre honneur. Les Scolastiques y joueront une saynète intitulée "L'Appel de Dieu"Au Juvénat d'Harrisville de la province communautaire de la Nouvelle Angleterre nouvellement créée, 12 juvénistes recevront aussi l'insigne des postulants.
Le 24 août , dans la même chapelle à Granby, nous serons 46 à prendre l'habit soit neuf postulants venus du Juvénat d'Harisville et notre groupe réduit à 37 postulants rattachés à la province communautaire de St-Hyacinthe.
Après un an de noviciat notre groupe de 37 novices est réduit à 31 . Nous prononcerons nos premiers voeux le 25 août 1946.
Les franco-américains seront 8 à prononcer leur premiers voeux. (Les données concernant l'évolution de ce groupe étant incomplètes, on n'en tiendra pas compte par la suite.)
En 1952, après six ans de profession temporaire (3 fois 1 an et une fois 3 ans) nous serons 27 à prononcer les voeux perpétuels . (Cf la photo ci-jointe). Frère Michel (Jacquelin Brazeau de Chéneville) est décédé à Carrefour en Haïti, électrocuté en faisant des travaux d'aménagement à la propriété alors qu'il était encore profès temporaire.
Vers 1975, de ces 27 profès perpétuels de 1952, il ne restera plus que 11 frères en communauté. Entre 1960 et 1975, 16 des profès perpétuels de 1952 sont retournés à l'état séculier ce qui représente un taux exceptionnellement élevé de 59,2 %. Il était rare en effet, dans l
es années antérieures, qu'un profès perpétuel laisse la communauté.En 1996, des 43 postulants de 1945 il ne restera plus que 9 frères qui célébreront leur jubilé d'or de vie religieuse. Si on leur ajoute les trois frères décédés avant 1996 nous obtenons un taux de persévérance de 27,9%.
Aujourd'hui, du groupe initial des 43 postulants de 1945, il ne reste plus que huit frères vivants, tous rattachés à l'unique province canadienne, celle d'Arthabaska fondée en 1912 avec la province de St-Hyacinthe.
En 1946, la seule province de St-Hyacinthe comptait 532 frères et l'Institut 2018. Ce nombre grimpera à 2894 pour tout l'Institut en 1964 pour descendre à 1192 profès au chapitre général de 2006 dont à peine 250 profès pour tout le Canada.
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(1) Cf. Annuaire de l'Institut des Frères du Sacré-Coeur - 1906-2006 p. 151.
Voir aussi: Les Frères du Sacré-Coeur - Leur apostolat au Canada - 1900-2004 par Jean-Claude Éthier S. C. Tableau des provinces (Amérique du Nord) p. 288 et Annexe 6 Histogramme des effectifs p. 285
On peut aussi voir le diaporama sur l'évolution des provinces communautaires canadiennes et leurs missions à l'adresse suivante: http://www.fsc-canada.org/powerpoint/fsccanadaetmonde2.pps
L'indult de sécularisation était une 'permission' accordée. Pourquoi l'expression d'une telle autorité? Autorité usurpée? Un frère pouvait très bien quitter sa communauté sans ce papier écrit en latin... L'État, le 911 ne seraient jamais intervenus.
RépondreSupprimerÀ quidam
RépondreSupprimerJe ne crois pas en effet que les voeux prononcés par les religieux aient été sans indult un empêchement de mariage au même titre que les ordres reçus par un prêtre. L'Église est inscrite de droit. D'où l'importance du droit canon dans la gérance de l'Église catholique. pâr ses vvoeux le religieux prononcent des engagements qui le lient à une communauté sous l'autorité de l'Église qui approuve les règles de cette comunauté Il est me semble-t-il dans la logique de cette organisation que la rupture de cet engagement soit sanctionnée (enregistrée) par l'autorité qui a reçu au nom de tous les fidèles ces engagements.Je ne crois pas qu'on ait refusé l'indult à un religieux qui enfaisait la demande contresignée par ses supérieurs immédiats.
Il y a beaucoup de matière à scandale dans l'Église et dans toute société, je ne pense pas qu'il y ait ici une grande matière à scandade.
Florian
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